Plusieurs attentats ont eu lieu vendredi soir à Paris. Le président français a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire et a rétabli les contrôles aux frontières. Au moins 120 personnes ont été tuées.
Au moins 120 personnes ont été tuées, selon un bilan encore provisoire, dans plusieurs fusillades à Paris et en région parisienne. Selon les autorités, une centaine de personnes sont mortes durant une prise d'otages dans la salle de spectacle du Bataclan, où des assaillants ont ouvert le feu vendredi dans la soirée. Entre une vingtaine et une quarantaine de personnes ont également perdu la vie dans plusieurs fusillades qui ont éclaté dans le centre de Paris, notamment dans dans les Xe et le XIe arrondissements où se trouvent de nombreux bars et restaurants. Plusieurs explosions ont par ailleurs eu lieu aux abords du Stade de France, au nord de Paris, où se déroulait un match amical de football.
Au moins quatre assaillants ont été tués.
Le président français François Hollande a décrété vendredi soir l'état d'urgence et a annoncé le rétablissement des contrôles aux frontières. "Toutes les forces possibles" sont mobilisées pour neutraliser les terroristes, a ajouté le chef de l'État.
Sur les réseaux sociaux, la préfecture de police appelle les personnes vivant à Paris à rester chez elles. Selon une source proche de l'enquête citée par l'Agence France Presse, des attaques auraient été menées dans six endroits différents de la capitale.
Les réactions sont arrivées du monde entier. Le président Barack Obama a promis que les Etats-Unis allaient aider la France à "traduire les terroristes en justice", le Kremlin a dénoncé des attaques "inhumaines", la chancelière allemande Angela Merkel s'est dite "profondément choquée" par ces attaques "à l'évidence terroristes" et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré qu'Israël était au "coude à coude" avec la France. La Chine s'est déclarée "profondément choquée".
Ces attentats surviennent alors que la France vit encore dans le traumatisme des attentats jihadistes de janvier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
La dernière en date s'était produite le 21 août à bord d'un train à grande vitesse Thalys entre Bruxelles et Paris.
Depuis les attentats de janvier, le plan Vigipirate est à son niveau maximum en Île-de-France. Une mission de sécurité intérieure associée à ce plan est assurée sur tout le territoire par l'armée sous le nom d'opération Sentinelle.