A l’issue de négociations très tendues entre les 17 pays qui participent au groupe de soutien sur la Syrie, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté à l'unanimité vendredi un texte qui encourage un règlement politique du conflit. Mais cette résolution évite soigneusement les points les plus délicats.Pour la première fois en quatre ans et demi de guerre en Syrie, le Conseil de sécurité des Nations unies est arrivé à se mettre d’accord sur un plan de transition politique. Sur la forme, c’est historique.Mais sur le fond, le texte se contente de confirmer la feuille de route dressée à Vienne en octobre et novembre derniers. A savoir, le début des négociations de paix entre le pouvoir et l’opposition début janvier qui doivent aboutir à un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans 18 mois. Cette transition politique doit s’accompagner d’un cessez-le-feu au niveau national, supervisé par l’ONU. Mais pour aboutir à cet accord, signé à l’unanimité, les ministres des Affaires étrangères ont soigneusement évité les sujets qui fâchent. Et notamment le sort du président Assad, même si John Kerry a affirmé avoir reçu des garanties de Moscou. En clair, le nom du président syrien ne pouvait pas figurer sur cette résolution sans quoi les Russes, alliés traditionnels de Damas s’y seraient opposés. « Quand j’étais à Moscou, le président Vladimir Poutine m’a réaffirmé avoir obtenu l’accord du président Bachar el-Assad à collaborer pour mettre en place cette transition politique, à adhérer à ce principe d’élection. Donc on commence avec un peu plus de clarté », a assuré le secrétaire d'Etat américain.