Il est hautement probable que le crash de l'A321 de la compagnie russe Metrojet samedi dans le Sinaï ait été provoqué par un engin explosif, a déclaré mercredi le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond.
S'exprimant après un conseil de crise présidé par le Premier ministre, David Cameron, Philip Hammond a en outre annoncé la suspension des vols d'avions civils britanniques vers la station balnéaire égyptienne de Charm el Cheikh, d'où s'était envolé l'Airbus de Metrojet.
"Nous sommes parvenus à la conclusion que l'hypothèse selon laquelle le crash a été provoqué par un engin explosif placé à bord de l'avion est hautement probable", a déclaré le secrétaire au Foreign Office. "A partir de maintenant, il n'y aura aucun vol passagers vers Charm el Cheikh", a-t-il dit.
Aux Etats-Unis, également, la piste d'un attentat terroriste se précise.
Citant un responsable américain sans le nommer, la chaîne d'information CNN rapporte que le crash est vraisemblablement imputable à une bombe posée par l'organisation Etat islamique ou par un groupe affilié.
La source de CNN précise toutefois que les services de renseignements américains ne sont pas encore parvenus à une conclusion formelle. "L'impression qui prévaut, c'est qu'un engin explosif a été introduit dans une valise ou quelque part dans l'avion", dit CNN citant sa source.
Au Caire, on rapporte de source égyptienne que l'A321 a vraisemblablement explosé tout en prévenant qu'il est encore trop tôt pour dire avec certitude si l'explosion est liée à une bombe, au carburant ou à un problème de moteur. "On pense que c'était une explosion, mais quel type, ce n'est pas clair. On est en train d'examiner le sable sur le site du crash pour tenter de déterminer si c'était une bombe", a-t-on dit.
Selon une source proche de l'aviation civile russe, l'enquête se concentre sur deux pistes, dont celle d'un objet placé dans l'avion. "Il y a deux pistes à l'étude : quelque chose qui a été placé à l'intérieur (de l'avion) et la défaillance technique. Mais un avion ne peut pas se disloquer en plein ciel sans raison. Il est peu probable qu'il s'agisse d'un missile puisque rien ne l'atteste", a dit la source.
Le crash a une nouvelle fois été revendiqué mercredi par la Province du Sinaï, émanation égyptienne de l'Etat islamique, mais les autorités égyptiennes continuent de contester ces affirmations.
L'appareil de Metrojet s'est écrasé avec 224 personnes à bord, en grande majorité de nationalité russe.