Les Birmans sont appelés à participer dimanche au premier scrutin libre du pays depuis vingt-cinq ans. Les menaces sécuritaires et les discours des moines extrémistes inquiètent les musulmans rohingyas, tandis que Aung San Suu Kyi reste silencieuse.
Les électeurs birmans sont appelées aux urnes dimanche 8 novembre pour des élections législatives historiques, puisqu’il s’agit du premier scrutin libre en Birmanie depuis vingt-cinq ans. Parmi ces 30 millions de votants, la plupart sont néophytes, les dernières élections libres remontant à 1990.
Sans surprise, la campagne a suscité beaucoup d’enthousiasme, chez les plus jeunes notamment. Dominée par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) du prix Nobel de la Paix, Aung San Suu Kyi et le Parti pour la solidarité et le développement (USDP) au pouvoir composé d’anciens généraux, elle s'est achevée vendredi soir. Les partisans des deux parties ont commencé à retirer stickers et drapeaux.
À l’approche du vote, l’actuel président birman Thein Sein, ex-général et dernier Premier ministre de la junte autodissoute en 2011, ne s’est pas privé de mettre les Birmans en garde contre la tentation d'imiter les révolutions populaires du "printemps arabe". Dans un clip de propagande étrange, la présidence a même diffusé un message d’intimidation disant ne pas vouloir en venir aux "rivières de sang" ayant accompagné certaines "transformations en démocratie