Le parquet de Paris a annoncé, jeudi 19 novembre, que le corps d’Abdelhamid Abaaoud, le djihadiste belge présenté comme étant l’instigateur des attentats du 13 novembre, avait été « formellement identifié comme ayant été tué au cours de l’assaut » mené à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par le RAID et la BRI mercredi matin.
« Je veux saluer encore une fois le travail exceptionnel de nos services », a félicité le premier ministre Manuel Valls à l’Assemblée en annonçant l’identification du corps « de l’un des cerveaux de ces attentats ».
Belge de 28 ans originaire de Molenbeek-Saint-Jean, dans la banlieue de Bruxelles, il était un proche de Salah Abdeslam, l’un des auteurs présumés des attentats et toujours en cavale. Ils ont été incarcérés ensemble en Belgique en 2010 pour des affaires de braquage. Les enquêteurs le soupçonnent fortement, sans que son degré d’implication puisse être établi avec certitude, d’avoir joué un rôle dans l’attentat avorté contre une église de Villejuif, le 19 avril 2015, un projet déjoué d’attaque contre une salle de concert, dont l’auteur avait été interpellé le 11 août, et l’attaque du Thalys dix jours plus tard, le 21 août. Il était également en contact avec Mehdi Nemmouche, le tueur du Musée juif de Belgique, à Bruxelles, du 24 mai 2014.
Présent sur le territoire français
Selon une source proche des services de renseignement, cet individu était considéré comme suffisamment dangereux pour que son nom ait circulé à la fin de septembre comme étant une des cibles potentielles des frappes aériennes françaises en Syrie.
Mercredi soir, l’incertitude régnait encore quant à la présence ou non d’Abdelhamid Abaaoud dans l’appartement dionysien pris d’assaut par ls forces du RAID. Sa présence désormais avérée signifie qu’il a pu entrer sur le territoire français, mettant en doute l’efficacité des services de renseignement français et européens en général.