Face aux menaces terroristes qui pèsent sur les festivités de la Saint-Sylvestre, la sécurité a été renforcée dans de nombreux pays. Certaines manifestations prévues dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier ont même été annulées en Belgique, tandis que dans plusieurs Etats, les forces de l’ordre ont été placées en état d’alerte maximale.
Le maire de la capitale belge, Yvan Mayeur, a annoncé mercredi 30 décembre l’annulation du feu d’artifice prévu au centre-ville. Quelque 100 000 personnes s’étaient rassemblées l’an dernier sur la Place de Brouckère. « Il vaut mieux ne pas prendre le risque », a-t-il simplement justifié. « Une décision difficile, mais la bonne décision » de l’avis du premier ministre Charles Michel.
La veille, les forces de l’ordre ont arrêté deux personnes soupçonnées de préparer des attentats à Bruxelles au cours des fêtes de fin d’année. La menace jugée « sérieuse » visait « plusieurs lieux emblématiques de Bruxelles », avait alors précisé le parquet fédéral.
La capitale française, privée elle aussi de feu d’artifice, maintient cependant la traditionnelle célébration du Nouvel An sur l’avenue des Champs-Elysées. Elle se déroulera néanmoins dans un contexte de sécurité renforcée. Près de 1 600 policiers et gendarmes assureront la sécurité du plus grand rassemblement autorisé en France depuis l’instauration de l’état d’urgence, au soir des attaques du 13 novembre.
Au total, quelque « 11 000 » hommes − policiers, des services de secours dont 2 300 pompiers, 2 000 militaires et une soixantaine d’agents de la Ville de Paris ainsi qu’une centaine d’agents de la RATP et de la SNCF − seront déployés dans Paris et sa petite couronne, contre 9 000 en 2014. « L’état de la menace terroriste est permanent », même s’« il n’y a pas d’éléments nouveaux spécifiques à l’agglomération parisienne ou notre capitale dont nous ayons connaissance », a fait valoir le préfet de police Michel Cadot.
En Turquie, la police a arrêté deux membres présumés du groupe Etat islamique (EI), soupçonnés de préparer un double attentat suicide dans la capitale pendant les fêtes de fin d’année. « Un gilet explosif prêt à être utilisé et un sac à dos rempli d’explosifs et renforcé par des billes et des tiges d’acier ont été saisis » au cours de l’opération, selon le communiqué le gouvernorat d’Ankara.
Les deux interpellés visaient un centre commercial et une rue branchée de la place centrale de Kizilay, lieu traditionnel des festivités du Nouvel An, d’après les médias locaux. Des milliers de personnes se réunissent traditionnellement à cet endroit le soir de la Saint-Sylvestre.
La Turquie est en état d’alerte depuis les attentats qui ont fait 103 morts et plus de 500 blessés devant la gare centrale d’Ankara, le 10 octobre, avant un rassemblement en faveur de la paix organisé par les mouvements prokurdes.