Une proche conseillère du président syrien Bachar al Assad a déclaré mercredi que Damas était disposée à participer aux négociations de paix que les Nations unies entendent organiser à partir du mois de janvier.
Bouthaïna Chaabane a dit à la chaîne télévisée libanaise Al Mayadine que le gouvernement syrien "acceptait" la résolution adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité la semaine dernière. Il s'agit du premier commentaire "officiel" syrien sur ce texte qui prévoit notamment un cessez-le-feu et un processus de transition.
Elle a ajouté que Bachar al Assad allait aborder les nouvelles négociations dans une bien meilleure position que les précédentes grâce à l'intervention militaire russe contre les rebelles qui le combattent et grâce au changement d'attitude des pays occidentaux face à la menace que représente pour eux le groupe djihadiste Etat islamique.
"Il n'a pas été simple pour l'Occident de reculer. C'est la première fois que la parole occidentale est prise en défaut à propos de la Syrie. La stratégie russe pour parvenir à ces accords (diplomatiques) est efficace et intelligente et elle portera ses fruits", a assuré Bouthaïna Chaabane.
"Nous sommes dans une bien meilleure position qu'avant. Il y a un véritable partenariat international pour combattre le terrorisme, une grande compréhension de (notre) position et le revirement entamé il y a un an est désormais complet", s'est-elle félicitée.
La conseillère de Bachar al Assad a tourné en dérision l'organe formé par l'opposition syrienne réunie en Arabie saoudite en vue des négociations et jugé "honteux" que les pays occidentaux soutiennent une délégation qui dit "vouloir apporter la démocratie en Syrie" avec le soutien d'un "pays qui n'a ni parlement, ni élections".