
C’était une affiche pleine de promesses. François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, soit cinq des onze candidats à l’élection présidentielle, réunis pour la première fois dans un débat à 34 jours du premier tour. D’emblée, François Fillon a regretté que n’aient pas été invités les onze candidats à l’élection présidentielle au débat télévisé : “Nous sommes 11 candidats, il y en a cinq ici, cela pose une question démocratique”, a affirmé en préambule le candidat des Républicains. Une opinion ensuite partagée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Les échanges étaient chapitrés en différents thèmes. Malgré des divergences de fond sur l’école, l’immigration et la sécurité; force est de constater qu’une certaine cordialité régnait sur le plateau après une heure d’échanges entre les principaux prétendants à la présidence. C’est sur la question de la laïcité et du voile que le débat à véritablement sursauté. Emmanuel Macron a dû subir un peu plus tard une charge de la part de Benoît Hamon sur la transparence des donateurs de la campagne du leader d’En Marche!. Passe d’armes entre les deux hommes et réponse du créateur d’En Marche! “J’ai lancé un mouvement politique qui renouvelle vraiment la vie politique” et davantage dépendant des dons faute de subventions, a fait valoir Emmanuel Macron. Des dons allant de “1 à 7.500 euros”, comme le “prévoit la loi”, avec “32.000 personnes qui ont donné” et un “don moyen” de “50 euros”, a-t-il poursuivi.
Benoît Hamon a aussi ciblé régulièrement une Marine Le Pen “droguée aux faits divers” et accusée d’alimenter un “débat nauséabond” sur l’école. Relativement effacé dans un premier temps, François Fillon a quant à lui attaqué ses concurrents sur le fond. “La seule réponse apportée (par ses concurrents), c’est toujours plus d’effectifs”, a dénoncé l’ancien Premier ministre au sujet de l’école et de la sécurité. Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se sont affrontés sur le thème de l’immigration la première voulant “couper toutes les pompes aspirantes”, le second fustigeant les “fantasmes” et prônant un meilleur accueil lors du débat présidentiel.