D’ici deux ans, les harpons devraient être remisés pour de bon et les seuls à s’approcher des cétacés seront les bateaux touristiques d’observation qui affluent sur l’île.
Depuis trois ans déjà, aucun chasseur de baleine islandais n’a pris la mer dans les eaux de l’Atlantique Nord. « L’explication la plus simple est que les pertes financières importantes liées à la chasse sont le résultat le plus probable », écrit la ministre de l’Agriculture et de la Pêche dans une tribune dans un grand quotidien local.
En dépit de quotas qui autorisent au total plus de 400 prises tous les ans jusqu’en 2023, à la fois pour la baleine de Minke et le rorqual commun, un seul mammifère marin a été harponné au cours des trois derniers étés.
Faute de rentabilité, l’une des deux principales entreprises détentrices de licence a définitivement remisé ses harpons, il y a deux ans. L’autre est toujours officiellement en opération mais ses deux bateaux restent amarrés au port de Reykjavík, faute de débouché pour écouler la viande. Le Japon, son unique marché, a en effet repris la chasse depuis 2019.