Madagascar : l’armée menace d’intervenir dans la crise politique

 |  Posted by n.martin  |  0

Après un mois de tensions, le ministre de la Défense a sommé le pouvoir et l’opposition de trouver un terrain d’entente.
Le 25 mai, la Haute Cour constitutionnelle a ordonné au président Hery Rajaonarimampianina de « nommer un Premier ministre de consensus » et un gouvernement d’union nationale afin de mettre un terme aux manifestations quotidiennes de l’opposition, qui réclame depuis plus d’un mois la démission du chef de l’Etat, élu en 2013.
Mais cette injonction a suscité la polémique, car le régime et ses adversaires revendiquent tous les deux la majorité à l’Assemblée nationale où de nombreux élus ont changé de camp depuis leur élection. Les négociations entre les deux camps sont aujourd’hui au point mort.
Chaque jour depuis la fin avril, des centaines de partisans de l’opposition occupent la place emblématique du 13-Mai à Antananarivo pour exiger la démission du président. Deux manifestants ont été tués au début de la fronde, mais les rassemblements sont aujourd’hui pacifiques. 
La déclaration du ministre de la Défense intervient au premier jour d’une rencontre organisée entre les deux camps sous l’égide du Conseil national de réconciliation malgache. Le parti présidentiel HVM et l’opposition étaient représentés, mais le chef de l’Etat et les dirigeants de l’opposition ont boudé la réunion, qui doit toutefois se poursuivre vendredi.