La Russie et les Etats-Unis ont estimé mardi avoir trouvé un terrain d'entente suffisant pour une nouvelle réunion internationale sur la Syrie vendredi à New York, même si leurs points de vue sur l'avenir du président Bachar al Assad continuent de diverger.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé mardi à Moscou pour des entretiens avec le président russe Vladimir Poutine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sans savoir si Moscou accepterait une troisième réunion de l'ISSG (Groupe de soutien international à la Syrie), après celles de Vienne les 30 octobre et 14 novembre.
Le Kremlin avait prévenu lundi que des conditions préalables devaient être remplies mais à l'issue de ses discussions, le chef de la diplomatie américaine a confirmé la tenue de la réunion de New York en ajoutant que les deux grandes puissances avaient convenu d'accélérer le processus de paix et de transition politique.
"Nous nous réunirons ce vendredi 18 décembre à New York avec l'ISSG puis nous adopterons une résolution des Nations unies sur les prochaines étapes des négociations et nous l'espérons, un cessez-le-feu", a déclaré John Kerry.
L'ISSG, qui intègre la coalition des pays hostiles à Bachar al Assad mais aussi la Russie et l'Iran, alliés de Damas, a établi une feuille de route prévoyant l'instauration d'un cessez-le-feu dans toute la Syrie, la relance de négociations sous l'égide des Nations unies entre le gouvernement et l'opposition et la tenue de nouvelles élections.
Le secrétaire d'Etat américain a déclaré que Moscou et Washington avaient trouvé mardi un terrain d'entente sur plusieurs points et accepté de mettre de côté pour l'instant leurs divergences, ce qu'a confirmé Sergueï Lavrov.