Le Koweït a rappelé mardi son ambassadeur à Téhéran pour protester contre l'attaque ayant visé des missions diplomatiques saoudiennes en Iran, devenant le quatrième pays arabe du Golfe à rompre ou à réduire ses relations avec la République islamique d'Iran.
L'attaque est "une entorse flagrante aux accords et aux normes internationaux et une grave violation des engagements de l'Iran pour la sécurité des missions diplomatiques et la protection des diplomates", indique un communiqué du ministère koweïtien des Affaires étrangères, cité par l'agence officielle Kuna.
L'Arabie saoudite avait été le premier pays arabe du Golfe dimanche à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran, après l'attaque de son ambassade et d'un consulat en Iran.
Ces attaques se sont produites lors de manifestations déclenchées en Iran à la suite de l'exécution samedi en Arabie saoudite d'un dignitaire chiite saoudien très critique envers le régime de Ryad.
Le royaume de Bahreïn avait suivi lundi Ryad en annonçant la rupture des relations avec Téhéran.
Les Emirats arabes unis avaient rappelé lundi leur ambassadeur en Iran et réduit les liens diplomatiques avec ce pays.
Mardi, le Koweït n'a pas expulsé l'ambassadeur d'Iran ni réduit de manière significative le niveau des relations diplomatiques, se contentant de rappeler son ambassadeur.
Environ un tiers de la population locale koweïtienne est chiite. Les autorités koweïtiennes ont maintenu de bonnes relations avec Téhéran, en dépit du démantèlement en août d'une cellule de 26 personnes accusées d'espionner au profit de l'Iran.