
Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a annoncé, dimanche 4 décembre, sa démission, après le rejet massif, par référendum, de la réforme constitutionnelle qu'il avait portée. "Mon expérience de chef de gouvernement s'arrête là", a déclaré Matteo Renzi lors d'une allocution en direct à la télévision. Le chef du Conseil italien a dit assumer la pleine responsabilité de sa défaite, qu'il a qualifiée d'"extraordinairement claire". Le "non" l'a emporté à 59,2 %. "Aujourd'hui, le peuple italien a parlé sans équivoque. J'embrasse fort mes amis du 'oui', on a essayé", a-t-il ajouté en adressant ses "félicitations au front du 'non' et en lui souhaitant d'œuvrer pour le bien de l'Italie et des Italiens". Le Premier ministre remettra sa démission lundi au président italien Sergio Mattarella. Ce dernier aura pour alternative de confier à Matteo Renzi ou à une autre personnalité la charge de former un nouveau gouvernement ou de convoquer des élections législatives anticipées. Le référendum portait sur une réforme constitutionnelle, censée simplifier la vie politique dans un pays qui a vu défiler 60 gouvernements depuis 1948. Elle prévoyait une réduction drastique des pouvoirs du Sénat, une limitation des prérogatives des régions ainsi que la suppression des provinces, l'équivalent des départements français.