
Un hélicoptère de la police a lancé mardi des grenades à Caracas contre le siège de la Cour suprême et ouvert le feu contre le ministère de l’Intérieur, a affirmé le président vénézuélien Nicolas Maduro, dénonçant une «attaque terroriste».
Le chef de l’Etat, confronté depuis le 1eravril à une vague de manifestations pour exiger son départ, a affirmé que cette attaque faisait partie d’une campagne contre lui de la droite soutenue par les Etats-Unis.
Ces manifestations, au cours desquelles 76 personnes ont déjà perdu la vie, devaient se poursuivre mercredi.
«J’ai activé toutes les Forces armées pour défendre l’ordre. Nous allons saisir très vite l’hélicoptère et ceux qui ont réalisé cette attaque terroriste», a déclaré le président socialiste lors de la célébration de la Journée du journaliste au palais présidentiel de Miraflores.
Les alentours du palais étaient gardés par une forte présence policière ainsi que par des blindés de l’armée.
Le chef de l’État n’a pas fait état de victime ni de dégâts. Selon un communiqué de la présidence, quatre grenades «d’origine colombienne et de fabrication israélienne» ont été lancées et 15 coups de feu tirés contre le ministère de l’Intérieur.
La presse locale a diffusé une vidéo montrant un homme qui se présente comme un enquêteur de la police scientifique et qui serait l’un des hommes à bord de l’hélicoptère.
Les autorités ont appelé la coalition d’opposition d’Unité démocratique (MUD) et l’Eglise catholique à «condamner résolument ces événements et à se démarquer de la violence».
Mais le MUD n’avait pas réagi en soirée. Un de ses dirigeants, Freddy Guevara, a toutefois estimé dans un tweet qu'«il n’y a pas d’information suffisante sur l’hélicoptère» et a appelé à participer aux nouvelles manifestations de rues convoquées pour mercredi.